dimanche 25 décembre 2011

66° NORD de Michael Ridpath

Islande, janvier 2009.
Des manifestations contre la crise financière éclatent à Reykjavik. Un groupe de protestataires font connaissance, s'échauffent, s'enivrent et finissent par tuer un banquier, accidentellement... Huit mois plus tard, un autre directeur de banque est assassiné. Et si des extrémistes avaient décidé d'éliminer les responsables de la crise ? Pour déjouer le complot, la police compte sur un homme : Magnûs Jonson, inspecteur américain d'origine islandaise.
Mais, à force de parcourir la lande à la recherche des coupables, Magnûs va voir ressurgir les terribles drames de son propre passé... Dans l'atmosphère envoûtante de l'Islande, un polar au coeur de l'actualité, qui mêle scandales financiers et secrets de famille, légendes nordiques et problèmes modernes, pour nous faire frissonner d'effroi.

MON AVIS : Il s'agit ici d'un polar sur fond financier se déroulant en Islande. Sujet pointu me diriez-vous, c'est ce que l'on pourrait penser au premier abord, mais une fois passée la petite gêne des prénoms islandais peu usuels chez nous (Harpa, Björn, Vigdis...), nous rentrons dans ce pays plein de légendes, rudes, sauvage et envoûtant qu'est l'Islande. Le roman se déroule sur deux époques, en 1934 où nous sont conté les histoires familiales de notre héros et en 2009 durant la crise financière, le kreppa notre personnage principal Magnus, flic islandais revenu sur sa terre natale après plusieurs années passées à Boston, enquête sur une série de meurtres de banquiers. Ici point de meurtre sanglant ou de suspense insoutenable, nous suivons l'itinéraire de notre héros, confronté à son passé, ainsi que celui d'Islandais particulièrement frappés par la crise. J'ai d'abord cru que ce livre serait assez long à terminer, car le sujet ne me parlait pas plus que cela,  mais on se laisse facilement emmener dans ces contrées formées de coulées de lave et peuplées de trolls mangeurs d'enfants. Les personnages sont simples et touchants, on voie que certain pays ont été presque complètement ruiné par la crise et que le fait de ne pas pouvoir s'acheter le dernier objet à la mode "à cause de la crise" nous parait un peu dérisoire face à la chute vécue par d'autres. 
Nous avons donc ici un bon roman policier actuel se déroulant dans un pays fascinant par ses paysages, sa dureté et son passé.

MA NOTE : 8/10

Aucun commentaire: